Ahhh le Gstaad Palace. Perché sur sa colline, avec ses quatre tourelles, il ressemble un peu au château du célèbre comte de Transylvanie, surtout par temps pluvieux. Sa fière allure nous dévisage de là-haut et nous invite à l’approcher, à le contempler. Les portes franchies, on ne peut s’empêcher de cacher une fascination presque enfantine devant l’écho de sa mémoire. Devant nous s’étalent 105 ans d’histoire, des photos couleur sépia, le sourire d’Elizabeth Taylor & de Marlene Dietrich… 


Il était une fois une publicité: “Etablissement de tout premier ordre – 250 lits, avec toutes les installations les plus modernes; eau chaude et froide dans chaque chambre, …”. Ironie de l’histoire, la date d’ouverture annoncée sur l’affiche est le 1er décembre 1913, alors que l’hôtel fut inauguré le 8 décembre de la même année.

Voilà un des nombreux souvenirs qui trônent fièrement sur le mur du grand salon, où stars de cinéma et noblesse d’autrefois se confondirent un temps, trinquant un verre de cristal à la main. Le tourisme à Gstaad débuta grâce à l’installation de la ligne de chemin de fer en 1904 qui reliait Montreux à la station de l’Oberland bernois. Très vite, Gstaad devint un lieu de villégiature courtisé par la bonne société, et le Gstaad Palace connut un succès retentissant dès sa première saison hivernale. 

Je prends mes quartiers dans une chambre supérieure, avec coin salon et dressing. Le style est chaleureusement montagnard et le luxe se dévoile dans les moindres recoins. On visite quelques suites également, certaines aux tons plus clairs, d’autres plus colorés. L’élégance de la simplicité est de rigueur. Les matériaux nobles judicieusement choisis suffisent à séduire une clientèle principalement suisse et habituée des lieux, depuis plusieurs générations pour certains. 

Mais au-delà des préjugés, le Gstaad Palace n’est pas uniquement le temple du bon chic bon genre. L’hiver, le GreenGo est un incontournable. Cette boîte de nuit aussi connue (voire plus encore) que l’hôtel fut construite en 1971 et son ambiance tamisée nous transporte directement dans un film de Scorsese. L’endroit est cinématographique au possible, comme l’atmosphère particulière qui règne dans l’hôtel. 

Et justement, le weekend de ma visite, l’établissement inaugura une exposition spéciale dédiée aux long-métrages tournés en Suisse, avec pour invitée Catherine Schell, héroïne du film Le Retour de La Panthère Rose qui fut en partie tourné au Palace en 1967.

Curieuse, j’admire les photographies des acteurs célèbres qui sillonnèrent nos belles montagnes pour faire rêver les rêveurs. Jean Delannoy et Michèle Morgan dans la Symphonie Pastorale (1946), Goldfinger avec Sean Connery (1964), et un incroyable nombre de films Bollywoodiens. Ce soir-là, je retrouve les saveurs indiennes même dans mon assiette et teste l’une des spécialités de Ravi Bajaj, #guestchef invité par les cuisines du Grand Restaurant… Un pur délice!

Avant de repartir dans la vallée, je m’accorde un instant de plénitude, orchestré par des mains de masseuse savamment entrainées et les effluves champêtres des produits Jardin des Monts. La musique du magnifique Out of Africa m’emporte doucement. Le cinéma, encore. Une évidence. 

Gstaad Palace

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With her blog, Morgane wishes to make discover new horizons to a curious and open-minded audience from Switzerland mainly.